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Zemmour fait des ménages à l'UDF

Voilà, à la requête expresse de mon nouvel ami Hugues Serraf, dont je salue le talent et l'humour, je consens à publier cette petite note, qu'il m'a été très largement inspiré.

Sans vouloir donner l'impression de lui disputer pathétiquement des lauriers misérables, compte tenu du niveau assez potache (mais que j'assume) de la plaisanterie, je tiens à rectifier une vérité historique de la plus haute importance : c'est moi qui ai remarqué la ressemblance entre les serveur et notre fameux journaliste ! Mon commentaire initial était : "tiens Zemmour fait des heures sup' ?" Mais la légende de Hugues est bien meilleure : "Zemmour fait des ménages au congrès de l'UDF".

Je demande à ce dernier, s'il lui arrivait de tomber sur cette note, de ne pas s'en offusquer. Ce n'est pas très malin, mais ce n'est pas bien méchant non plus.

Cyceron rapproche la Rochelle de la Grande-Motte

Pour Cyceron, "les positions sociales, économiques, européennes (...) de Ségolène et DSK sont étonnements proches de celles de l'UDF". Alors rapprochement ou bien ? Cyceron tente dans sa chronique de franchir le pas. Mais que c'est dur ! Dur comme le noyau de militants PS englués dans le passé.
Ecoutez la chronique de Cycéron.

Cyceron rapproche la Rochelle de la Grande-Motte
Envoyé par BenitoReport

Coup d'œil sur les militants

Ci-dessous, la publication des notes de Cycéron prises durant l'Université d'été de l'UDF.

Les jeunes survoltés
Une grosse dizaine de jeunes militants prennent la pose au moment où je tâchais de les photographier à la dérobée. Du coup une caméra de télévision se place derrière moi pour filmer la scène à son tour. Les ados survoltés sont ravis. Ah, les paillettes médiatiques…

Les séniors au travail
Et pendant que les jeunes chahutent dehors, ce qui leur vaudra une remontrance d'un chef militant, les plus âgés assistent aux débats sur le contrat de travail unique. C'est amusant, ce sont les retraités qui semblent s'intéresser le plus au travail… Doit-on s'en inquiéter pour le
financement de nos vieux jours ?

Réflexe pavlovien
Attroupement dans la salon-bar du VVF autour des écrans plats de TV. Le chef est rediffusé sur France 3. Silence religieux. L'interview se termine, les militants applaudissent spontanément devant l'écran inerte. La force de l'habitude sans doute.

Le bar extérieur
Dehors, sur la terrasse, un deuxième bar a été installé sous une tente démontable pour faire face à la demande. Ça picole sec au VVF. Sans doute, un besoin naturel de s'hydrater le gosier pour cause de prolixité verbale ?

La surprise-party
Vendredi 1h30 du matin - La salle de conférence est transformée en discothèque. Une cinquantaine de jeunes s'agitent raisonnablement sur des rythmes techno. Il n'y a pas que du jus d'orange dans les verres…

Un Rocardien converti
Nous discutons dans la file d'attente du self avec un militant quinquagénaire. Assistant parlementaire d'un député de la deuxième gauche, il raconte qu'il s'est fait vider par Mitterrand en 81. Ce qui ne l'a pas empêché de voter pour ce dernier (pourtant en face il y avait VGE, du parti qu'il soutient aujourd'hui). Et en 88 ? Heuh, en 88… Oui j'ai voté Mitterrand aussi. Sa femme n'a pas l'air tout à fait d'accord. On dirait que voter Chirac est plutôt mal vu, ce qui en dit long sur le véritable « ennemi ».

Les "taupes "Cheminadiennes
Dîner vendredi soir. Hugues et moi nous installons à la table de deux jeunes militants, pour tâcher de mieux les connaître. Pas de chance, il s'agit de supporteurs de Jacques Cheminade, venus en mission évangélisatrice, le sac bourré de plaquettes et de prospectus. Hugues démontre l'absurdité de leur thèse sur la désindustrialisation française, qui serait cause de tous les maux, selon la doctrine de leur mouvement.  Hugues les titille :"Et la production de services ? On n'a jamais autant produit, mais plus exclusivement sous la forme de biens matériels qui font mal en vous tombant sur le pied"... Il évoque ensuite les tendances sectaires et antisémites du personnage de Lyndon LaRouche, lié politiquement à  Cheminade. Les pauvres finissent par décamper, furieux de tels propos "diffamatoires"et vitupérant "l'absence de déontologie" de notre journaliste-bloggueur. En discutant un peu plus tard avec la fille d'un sénateur, on apprendra que les deux garçons avaient déjà été repérés dans plusieurs autres meetings.

Jean Lassalle au sommet de sa forme

Ci-dessous, la publication des notes de Cycéron prises durant l'Université d'été de l'UDF.


Vendredi 1er septembre 18h30 – Questions aux parlementaires.

Un brin technophobe
Jean Lassalle, ovationné lors de son arrivée, répond à une question personnelle : comment va-t-il ? « ça n'a jamais été aussi bien ». Et de remercier le groupe UDF qui a été « très chouette », ainsi que les innombrables personnes qui l'ont soutenu durant sa grève de la faim. « J'ai reçu tellement de messages que j'ai fini par casser mon truc, là… le SMS (…). J'ai même reçu des messages en japonais que j'ai du faire traduire… ».

Pas rancunier
A propos des rémunérations exorbitantes des patrons de grandes entreprises : « Je voterai la loi pour réguler les salaires des grands patrons, car c'est proprement scandaleux. Les grands patrons ne m'aiment pas. Moi… Je les aime bien, car il faut aimer tout le monde ».

Mens sana in corpore sano
« Avec Bayrou, nous avons un esprit éclairé dans un corps sain. Nous avons de la chance. » Il veut dire allogène ?

Un bel organe
La fin du discours de Bayrou, samedi, se termine sur une Marseillaise. Jean Lassalle fait entendre le puissant vibrato de sa voix de stentor. Les tremolos languedociens du géant couvrent les voix des parlementaires. On imagine l'effet qu'il a du produire sur les députés lors de son chant de protestation à l'assemblée.

Le marketing à l'UDF, c'est pas gratuit

Ci-dessous, la publication des notes de Cycéron prises durant l'Université d'été de l'UDF. Premières impressions.

La révolution tranquille.
Les slogans inscrits sur les tee-shirts des militants ont une résonance « révolutionnaire » qu’on ne s’attend pas spontanément à retrouver chez les jeunes UDF.

« A la consigne je préfère ma conscience » de Victor Hugo, est quasiment un bras d’honneur à l’UMP. D’ailleurs mes quelques entretiens avec les militants traduisent un même sentiment : ils se sentent aujourd’hui apparemment plus proches du centre gauche que de la droite. Voilà une vraie nouveauté en effet.

« L’avenir dépend des révolutionnaires et se moque bien des petits révoltés » de Jacques Brel. Voilà un propos bien « rouge «  qui siérait mieux à la LCR qu’au parti centriste, mais il vrai que l’UDF doit se débarrasser de son image « momolle ».

« Le courage c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel » de Jean Jaurès. Encore une référence à une figure socialiste ! Un franc appel du pied au PS modéré qui se confirme dans la tonalité des discours de François Bayrou.

Un logo évocateur.
Première indication, l’Europe de l’UDF n’englobe pas la Turquie. Comme le défend Jean-Louis Bourlanges, député européen : « l’Europe n’est pas un carrefour de civilisations, c’est une communauté d’Histoire et de valeurs ». Réponse implicite à ceux qui, à l’UDF aussi, défendent une vision Onusienne de l’Europe, agglomérat de pays liés par des engagements contractuels respectifs.

Goodies promotionnels La boutique UDF: tee-shirts, briquets, thermos… Une activité plus symbolique que commerciale, la recette ne dépassant pas 200 euros, selon l’un des organisateurs de l’université. Pour un événement qui aura coûté quelque 150 000 euros.

« On a jamais été aussi nombreux, plus de 2000. On le répète chaque année, mais cette année c’est vrai »... Les bons mots entendus lors de l'Université d'été de l'UDF

Ci-dessous, la publication des notes de Cycéron prises durant l'Université d'été de l'UDF. Premières impressions.

Jean-Yves de Chaisemartin, qui prononçait son premier discours en tant que président des jeunes UDF : « il faut penser le changement et non changer le pansement ».

« Le pouvoir, c’est comme le plaisir, ce n’est pas quand il est exercé en solitaire qu’il est productif. »

« La conscience, pas la consigne disait Hugo, il y a 200 ans… Moins ? Ah, désolé, je suis ingénieur de formation… »

« (…) la chute du mur de Berlin, il y a plus de vingt ans. Là, je ne pense pas me tromper. Si ? Ah… ».

Arnaud de Benelet ancien président des jeunes UDF, venu passer la main : « On a jamais été aussi nombreux, plus de 2000. On le répète chaque année, mais cette année c’est vrai ». Et pour finir, prenant la voix de VGE : « au revoir ».

Jean-Jacques Jegou, sénateur du Val de Marne : « Le financement des retraites ? Avec un peu de chance, on deviendra bientôt immortels, ce qui compliquera encore le problème. »

La question énigmatique du militant au zozotement à la Christophe Bourseiller : « multipartisme, polypartisme et pluralisme. Quel avenir ? ». La question suscitera quelques sourires discrets chez les parlementaires, qui « oublieront » d’y répondre.

François Bayrou : « nous avons inventé le RMI, sans savoir ce que signifiait le ‘I ‘ ».

«  Rocard, Kouchner font semblant d’être plus proches de Besancenot que de moi, alors qu’il n’en est rien. Si durant les tables rondes de ces universités d’été, quelqu’un a entendu des divergences, je lui paye un sonotone. UN  SONOTONE ! Celui-ci demandait : un quoi ? »

« Quand on ouvre une école, on ferme une prison ‘, disait Victor Hugo au XIXe s, mon cher Jean-Yves (de Chaisemartin) ».

Une militante Udf au fort accent pied noir défend une coopération renforcée des allogènes avec les peuples des anciennes colonies, « parce qu’ils ont des richesses, mais ne savent pas les exploiter ». Maurice Leroy, député du Loir et Cher lui répond : « lorsque vous parlez de peuple allogène, vous voulez dire éclairé ? »

Bayrou sort du bois

Ci-dessous, la publication des notes de Cycéron prises durant l'Université d'été de l'UDF. Premières impressions.

Bayrou sort du bois
Samedi 9h30 – Portrait du président de l’UDF, au milieu des pinèdes. Cette affiche et quelques autres balise le chemin  conduisant à « la plage » où se tient la tribune pour le discours de Bayrou. L’analogie du décor forestier de la photo avec son cadre d’accrochage renforce l’effet de réalité. Mince, Bayrou me regarde en se marrant, j’ai la braguette ouverte ?
En attendant le discours du chef
Samedi 9h15- TF1 interroge deux jeunes militantes sur le thème : comment devient t-on un « jeune centriste ». Mon camarade bloggeur Hugues Serraf, lui,  ironiserait volontiers sur ce thème du jeune révolutionnaire, « furieusement » au centre.
Arrivée du messie
Samedi matin 11 heures. François Bayrou arrive enfin pour son fameux discours de rentrée. Il est ovationné par une foule compacte qu’il doit fendre à grands coups de poignées de main pour parvenir à l’estrade.
Discours de Bayrou
Samedi 12h - Le discours de rentrée de Bayrou se veut volontaire : « on peut gagner ». Il ne s’agit pas de simplement faire un bon score. François, détendu plaisante à propos du nouveau président des jeunes UDF, Jean-Yves de Chaisemartin, qui s’est trompé deux fois dans les dates : « On a le droit d’avoir une formation scientifique, on en manque paraît-il »…
Fin du discours
13H30 – Bayrou salue la foule, il est longuement applaudi par les militants affamés. Le cameraman lui, attend désespérément qu’il se tourne dans sa direction.

Eric Zemmour « Les journalistes aujourd’hui pratiquent l’autocensure et le politiquement correct"

Ci-dessous, la publication des notes de Cycéron prises durant l'Université d'été de l'UDF. Premières impressions.

Eric Zemmour est pendu à son portable. Quelle merveilleuse invention tout de même ce mobile qui nous libère de la claustration des cabines téléphoniques. En la matière au moins, Zemmour acquiescera : ce n’était pas mieux avant. Dans la voiture qui nous a conduits de la gare au village,  les quelques mots échangés avec lui traduisant plutôt l’idée contraire. « Les journalistes aujourd’hui pratiquent l’autocensure et le politiquement correct. Au quotidien de Paris du temps de Tesson, il fallait voir comme ça gueulait en conférence de rédaction… ». J’abonde dans son sens, tout en étant heureux qu’à mon modeste niveau, je ne sois pas obligé de hurler pour défendre mes avis.

Pour planter le décor

Ci-dessous, la publication des notes de Cycéron prises durant l'Université d'été de l'UDF. Premières impressions.

L’arrivée
Vendredi aux environs de 18h - Arrivée au VVF, via le service de navette des jeunes UDF. Après un passage à l’accueil qui me délivre mon badge, ma clé et mes tickets repas, je découvre mon logement. C’est un deux-pièces-cuisine austère mais fonctionnel. Je m’empare immédiatement du grand lit. L’autre chambre ne tardera pas à être occupée par un camarade bloggeur, Philippe Pinault, ce que je ne découvrirai que le lendemain matin, au moment où, en simple caleçon, je le croiserai devant la douche. Nous ne tarderons pas à sympathiser. La promiscuité, forcément, ça soude.

Mieux qu’à l’hôtel
Réfrigérateur, plaque chauffantes… je peux tenir des mois si je veux.

Balcon
En prime un accès privilégie au balcon, avec vue sur… le parking. Faudrait voir à pas trop se plaindre non plus.

Le VVF
Les appartements, rappellent le style moderniste des années 70 inspiré de Le Corbusier aux ouvertures géométriques et crépi désormais fatigué.

Les pieds dans l’eau
L’étang du Ponant qui borde le village VVF. Les plumeaux, c’est pour épousseter le mouvement ?

Des nouvelles de Cyceron à l'université d'été de l'UDF

Cyceron a des soucis de wifi. Forcément ça devient difficile de bloguer en direct. Mais Cyceron nous envoie quelques nouvelles par mobile. A priori le tout-frais-payés-de-l-udf c'est plutôt sympa. Grand appart' et navette taxi depuis la gare avec comme covoiturier, Eric Zemmour et "la fille d'un député UDF". Bref, tout va bien pour Cyceron qui fait le plein d'info et qui, au moment du coup de fil, discutait avec Hugues de Commentaires et Vaticinations. La classe. Surtout lorsque Jean-François Kahn vient de vous dire qu'il fallait le rappeler. Cyceron nous promet des photos et du "son" dimanche.