TheBenitoReport

Municipales 2e tour : Live-bloguing avec IPol et Libération

19h20 - La Cantine - On prend les mêmes et on recommence. Soirée de commentaires  en direct d'une poignée de blogueurs à l'esprit vicié et au mauvais esprit systématique. Pour le moment nous luttons avec le Wifi. On attend les chiffres définitifs de la participation.

Les écrans sont branchés sur France 3. Superbes animations 3D et une très apprêtée Audrey Pulvar nous font face. Les résultats de l'abstention sont tombés. 54, 5%.

"C'est moins bien que le premier tour, c'est comme en 2001"... Moué, heureusement qu'il y a de thermomètre majeur de la démocratie française, sans quoi les présentateurs n'auraient rien à dire avant 20 heures.

Rappel de l'enjeu du scrutin : la gauche va-t-elle enfoncer le clou ? La droite sauver les meubles ? Réponse imminente, dans quelque 20 minutes. Autre grosse question : Bayrou va-t-il sauver sa tête à Pau ? Le pari semble plus que duraille.

Premiers chiffres non officiels tombés dans la boîte magique d'Arnaud de Libération : 49,5 pour la gauche, 47,5 pour la droite.

Polémiques, coups bas, bourdes... Les douze vidéos Internet de l'année

2007 a été assurément l'année du partage vidéo sur Internet. Un phénomène amplifié par la campagne présidentielle, les différentes équipes de campagne ayant bien saisi le potentiel de ce nouveau vecteur de propagande. Petit retour sur les moments forts de l'année, selon TheBenitoReport.

Je veux payer les vacances du président

La Ve République, synthèse originale des régimes présidentiel et parlementaire, accorde au chef de l'Etat des pouvoirs immenses. Voilà pourquoi il ne peut partir en congé n'importe comment, n'importe quand, avec n'importe qui.

De la démocratie en Sarkozique

Durant la campagne présidentielle que n'a-t-on dénoncé - à raison - la bourde incroyable de Ségolène à propos de l'efficacité de la justice chinoise.

Depuis, le président français a largement comblé son retard, bourdalement parlant.

Comme ses félicitations téléphoniques qu'il a adressées au grand démocrate Poutine au lendemain de sa victoire truquée aux législatives. Une élection que la majorité des membres de l'Union européenne a dénoncé se son côté.

Le blues des militants oranges

En deux soirées j’en ai plus appris sur la situation des "turbulents oranges" qu’en des semaines de cogitation sur leur énigmatique stratégie .

Un petit tour à Paris blogue-t-il, le rendez-vous de "l’aristocratie blogueuse" de la capitale, un autre chez les blogueurs républicains de chez Versac… Et le brouillard s’éclaircit quelque peu.

Désordres dans le capitalisme mondial

Ici, on entre dans le pointu, le lourd, le balèze. Cet ouvrage accessible sur la forme, mais ardu sur le fond, explique remarquablement bien les phénomènes économiques actuels.
"Et c’est tant mieux, pa’ce que j’lirais pas ça tous les jours !", comme dirait Marie-Pierre Casey.

Bulle financière, baisse de la demande intérieure, domination des actionnaires, faible redistribution aux salariés, endettement des ménages… Les auteurs expliquent les mécanismes déflationnistes qui nous touchent depuis la fin des années 90.

M le Mauduit : Quand politiques, pdg, médias s'arrangent entre amis

Je termine la lecture de Petits conseils, de Laurent Mauduit, finaliste du prix des "lecteurs du livre d'économie" du Sénat .

Une enquête économique de toute évidence solide qui décortique le "système Minc".

L’auteur démontre la collusion manifeste entre politiques, entreprises du CAC 40 et médias, dont le vénérable  "Monde". Commissions opaques, renvois d'ascenseur, manipulations, autocensure...

Mouvements étudiants : La démocratie des soviets

Rejet des votes à bulletin secret, intimidation dans les AG, idéologisation des discours... Un prof de collège de Seine-Saint-Denis décrit avec justesse le déroulement de la grève étudiante en cours.

Ce texte rappellera quelques souvenirs aux étudiants et profs d'Université. Il analyse justement quelques ressorts principaux de ces rites initiatiques, souvent vides de sens.

J'ajouterais qu'en général, faute d'accord possible entre les factions politiques rivales, celles-ci se mettent d'accord, en termes de revendications, sur le minimum  dénominateur commun : Plus de sous.

Ce qui n'a, en général, rien à voir avec l'origine du mécontentement initial de la majorité. Elle ne font sur ce point qu'imiter leurs illustres aînés, CGTistes, Fo-istes et comparses.

Sur le fond, à lire aussi l'excellente satire de Versac qui m'épargne un billet.

vidéo Dailymotion envoyée par pyoupe

L'économie n'est pas notre ennemie

Le sage et séculaire Sénat demande l’avis d'un misérable chroniqueur du BenitoReport. Sénèque prenant conseil auprès de Steevy, on aura tout vu.

Flatté évidemment , je le suis. Mais comme ces jurés de tribunaux, pris au jeu de la démocratie , j’envisage l’affaire avec gravité.

Je vais donc m’efforcer de porter un regard "firm but fair " sur les trois auteurs du Livre économique de l’année. Pardon monsieur Toubon. : Ferme mais honnête.

Nicolas et ses amis - tous les soirs - au frigo de la République

Depuis le début, en suivant sa folle nuit au Fouquet's, en l'observant sur le yacht de son ami Bolloré ou se faire offrir des vacances à 22 000 euros la semaine, on l'avait compris : Nicolas Sarkozy aime l'argent.

Plus exactement, il est fasciné par la démesure pécuniaire, bien au delà de la pompe républicaine. Ce que son service de presse a aussitôt traduit par une astucieuse "décomplexion" vis à vis de l'argent.