Au delà de Guantanamo, les prisonniers des États-Unis, détenus par la CIA, sont en tous points du globe. Si 450 « ennemis de l'Amérique » sont aujourd'hui, retenus sur la base américaine de Cuba, ils seraient au moins 11000 personnes ainsi prisonniers de part le monde. Explications et cartes interactives...
La plupart de ces détenus ont été arrêtés en Afghanistan, au Pakistan et en Irak, mais d’autres ont été transférés depuis des pays tels que l’Albanie, la Bosnie, l’Indonésie, l’Italie, la Jordanie, le la Macédoine, la Malaisie... (voir le très détaillé article de G. Chiesa)
Longtemps, des soupçons ont pesé sur les États Unis. George Bush a fini
par le révéler (sans le condamner), en septembre 2006 (lire ce papier de RFI.fr)
Alors que Barack Obama promet de fermer chacune de ces prisons, les rapports des ONG, des institutions internationales, de parlementaires européens (voir le très exhaustif, et très solide rapport Marty) prouvent et dénoncent les pratiques des services américains.
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>Sur cette carte, vous trouverez les pays concernés, avec les cas les plus emblématiques, tantôt terroristes avérés, tantôt victimes d'erreur(s) grossière(s). Y sont expliqués les actions menées, les participations de chacun et les actes de torture dévoilés.
Le cœur du système, qui crée la circulation des détenus, ce sont six avions, affrétés par la CIA via des sociétés écrans. Human Rights Watch fait même état de 31 avions ayant des liens plus ou moins directs avec la CIA, qui ont fait escale dans plusieurs pays d’Europe. Le Parlement européen a alors enquêté sur ces avions.
Selon les organisations de défense des des droits de l'Homme, plus de 800 vols ont été effectués depuis 2001 (voir ce papier du Figaro.fr).
Ces avions sont à la fois un outil de transfert, et en eux-même de véritables prisons volantes. Les détenus ayant recouvré la liberté témoignent de nombreux transferts (jusqu'à 3 ou 4), entre des pays différents et éloignés, à en juger par la longueur des vols.
Si les avions sont l'influx sanguin de ces prisons, les organes en sont des hôtels, d'anciennes bases militaires ou encore des prisons entières.
Par erreur, Khaled El-Masri est séquestré plus de trois semaines dans un motel en Macédoine. Les bases militaires désaffectées de Thaïlande , ou celle encore bien opérationnelle de l'île (autrement paradisiaque) de Diego Garcia, ont servi de prisons.
Et bien sûr les géoles d'Irak et d'Afghanistan, dont on sait, tant elle ont défrayé la chronique, combien de détenus y ont été prisonniers et maltraités.
Lucas Hochart
Détail, explication et source dans la carte ci-dessus.
Tous les commentaires sont les bienvenus.
Les informations complémentaires et vérifiées seront ajoutées à la carte.
Les personnes averties et intéressées peuvent également devenir « collaborateurs » de la carte.
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